vendredi 29 août 2014

Dis moi ce que tu bois, je te dirai qui tu es

Voilà quelques mois que je sèche les Vendredi du Vin.
C'est pas bien de sécher...
Nan.
Voilà que j'expliquai à mon fils qui s'inscrivait à la fac, y a pas une heure, qu'il faudrait être assidu et avoir une motivation bien motivée pour ne pas sécher les cours et faire que cette année de licence soit une réussite pour pouvoir ensuite préparer un Master, une thèse, une anti-thèse et une synthèse!
Mais après avoir bossé tout l'été dans une boîte d'intérim à des postes qui ne lui plaisaient pas vraiment, il se sent regonflé à bloc pour aller au bout de ses choix !
Bref, il ira loin ce petit d'1m95!

Le sujet des VDV 68 ème édition , c'est les vins pour les jeunes.
J'en ai 4 à la maison.
ça tombe plutôt bien.
Mais leur éducation en a fait des buveurs un peu sélectifs, plutôt critiques et assez réalistes.
Parce que si ça leur arrive de boire des trucs pas vraiment dans l'esprit de famille, ils en sont conscients.

Moi j'empêche personne de manger et boire de la merde, mais j'aime bien qu'ils en soient conscients. Pour pas avoir trop de peine quand ils apprendront l'horrible vérité: "Quoi ?? y avait d'la viande de cheval dans mes yaourts bio de Danone qu'étaient même pas bio?????"

Le vin nature, c'est un vin pour les jeunes (fait par des jeunes !! ils l'ont été un jour, y a pas de doute!)
C'est pas un vin pour les gens plein d'apriori.  Pas pour ceux qui pensent que la vie doit être vécue d'une certaine façon, ceux qui ne laissent pas de place à l'imprévu, ceux qui pensent que le beaujolais c'est que le beaujolais nouveau et que c'est pas bon.
Non, c'est pas pour eux!
Le vin nature c'est pour les gens qu'ont l'esprit ouvert à la découverte, ouvert à la vérité,c'est pour  les jeunes qui ont le palais tout neuf et les moins jeunes qui ont le palais encore jeune.

Boire c'est comme manger, comme lire et écrire, comme écouter et parler, ça s'apprend.
On apprend pas aux enfants à bien manger en les emmenant au Mac DO.
"Oui, mais ils aiment bien"
"Tu aimes toi?"
Pourquoi les enfants aimeraient des trucs dégueulasses?
Ils aiment juste qu'on leur mette la paille dans le verre décoré qu'ils pourront emmener à la maison, la serviette en papier avec des personnages branchouilles.

                                 

Ok, y a pas qu'à Mac Do, où on mange de la merde.
Ce serait trop facile!
Maintenant, ils sont capables de nous faire des p'tites auberges vachement traditionnelles avec des nappes à carreaux qui nous font croire que la cuisinière épluche les patates de son jardin pour faire les frites.
Alors voilà, faut juste savoir que tout ça n'est pas si simple.
Peu de resto aujourd'hui font vraiment à manger.
Mais c'est pas facile de se repérer dans cette jungle.
Pareil pour les vins.
On le sait. Nos enfants le savent.

Alors expliquons le à nos jeunes ( oui ma p'tite dame!)
Pour qu'ils aient le choix.
Ne leur imposons pas d'emblée ce que Mac Do a imaginé pour eux.
Monsieur Mac Do, il veut juste vendre et faire son bonheur, pas celui des enfants.

Alors le vin pour les jeunes, ici, ce sera bionature. Pour ne pas abîmer leur palais, pour pas leur faire mal à la tête et au ventre! et qu'ils puissent faire quelques excès sans que leur organisme s'en rappelle pendant des années!

Des vins natures, il y en a quelques uns à la cave.
J'en parle souvent, à vous de trouver celui qui vous convient.
La curiosité n'est pas un vilain défaut, elle permet la découverte alors découvrez!









lundi 18 août 2014

Si t'es beau à l'intérieur, tu l'es à l'extérieur. Et pas forcément vice versa

Il y a des personnes qui ont la beauté intérieure , celle que l'on cherche tous, en ne regardant que leur belle gueule (ça commence mal), qui est, à y bien regarder, pas si belle que ça (mais ça on le remarque une fois que l'intérieur nous a pété à la figure)

Pour savoir si l'intérieur est vraiment beau, va falloir être patient.
Regarder à l'intérieur, ce n'est pas une mince affaire. Il peut y avoir des semblants qu'il va falloir repérer. Et qu'on repère souvent trop tard.

On peut se fier à sa première impression.
Mais, celui là que l'on croyait charismatique et honnête, est en réalité une mauviette qui manque cruellement de courage et d'éducation.
Celui-ci que l'on croyait effacé et sans personnalité, est en réalité protecteur et attentionné.
Cet autre encore que l'on croyait... est en réalité plein de ....
Voilà.
Comme on peut se tromper sur les gens...

Mais on n'aime pas se tromper. Forcément. ça met en colère.
C'est décevant.
Comment on a pu être aussi con?
ça revelle surtout notre grande immaturité.
Comme si, quand on est adulte, on n'avait plus le droit de se tromper.

Les relations sont trop souvent inégales.
Satisfaisantes pour l'un, pas pour l'autre.
L'un qui a le pouvoir et l'autre qui subit. 
L'un qui reçoit et l'autre qui donne..
Si t'en as conscience, c'est déjà bien.
Aujourd'hui, si tu veux que l'on t'écoute, faut donner 50 euros (ou plutôt tu crois que l'on t'écoute, c'est comme un dû)! Moi j'veux bien être à l'écoute pour ce prix là. 

Pour le vin, serait-ce pareil?
L'autre soir, au resto, on choisit un vin. Pour l'étiquette "bio nature" qu'il représentait et par dépit aussi (pas grand chose d'autre à la carte...)
Bruno goûte. Il dit à la sommelière avec un grand sourire "c'est bon!".
Elle part, il me regarde et me lance "On peut dire si c'est pas bon tu crois?" (Bruno est toujours très délicat)
Merde, c'est pas bon? (Je suis délicate aussi, du coup je ne dis rien... putain d'éducation!)
Effectivement. On ne pouvait pas dire que c'était "pas bon". Y avait pas de défaut. C'était du vin, quoi. Le genre de vin que l'on déteste. Du vin pour du vin.
On n'est pas parti ivre mort.
On n'a pas finit la bouteille. Faut pas déconner non plus!
On a été déçu... même si on s'en doutait. On espérait être surpris... en bien.
C'était trop demander...encore une fois.

Les vins qui parlent, ça existe pourtant.
Je hais les restaurateurs qui font l'éloge des produits frais et de saison et qui ne proposent qu' une carte des vins fait avec des produits pas frais et pas de saison!
Un peu de curiosité vinaire ne serait pas un luxe bien souvent.
On va finir par foutre notre belle éducation de côté et leur dire quand c'est pas bon, nom de nom! 

Des vins beaux à l'intérieur, ça existe. J'en ai rencontré quelquefois.
Des vins sensibles, élégants, pas pédants.
Des vins pour boire, des vins pour prendre du plaisir.
Pas des vins pour paraître.
Pas des vins qu'on boit juste pour dire qu'on en a bu.

Bref... c'est pas demain la veille du surlendemain...!

Dans un mois, ce sera les vendanges.
Ce millésime n'aura pas été de tout repos. Mais on sera de bonne humeur dans les vignes.
Et si on ne l'est pas, on fera semblant!


"La beauté de l'âme se répand comme une lumière mystérieuse sur la beauté du corps"

samedi 16 août 2014

Il y a le ciel, le soleil et la mer

Le mois d'août c'est synonyme de vacances.
La mer, le soleil, les vagues, le farniente, le bonheur quoi...
C'est marrant comme on a l'impression de tout oublier: les méga souci de l'année etc...
Tout à coup, on a l'impression que tous les problèmes fondent avec le soleil.
Au mois d'août, t'as plein d'argent pour t'offrir des vacances de rêve au bout du monde sous les cocotiers... t'es heureux.... et ça se voit! et t'attendra le mois de septembre pour pleurnicher: "ouais, c'est la crise, j'ai de lourdes échéances à payer, ça va pas trop bien, pis dans mon couple c'est pareil, c'est la merde, etc..."
Mais tout ça, c'est pour septembre, pour le moment profites, on est en août!

Téo, lui, il n'a pas cette chance du mois d'août cette année.
Non.
Le chirurgien avait prévu de l'opérer le 14 août.
C'est pas sympa mais pas d'autre choix.
Pas de vacances sous les cocotiers mais des vacances à l'hôpital.
Après de longs mois  de dures chimio, on est vite arrivé à la date tant redoutée de cette maudite opération.
Aujourd'hui il doit s'approprier cette nouvelle jambe qui n'est pas encore la sienne.
Une prothèse, quand on a 8 ans, c'est pas évident à assimiler.
Pour le moment, elle est juste synonyme de terribles douleurs...

Téo, c'est un petit garçon très courageux.
Il arrive même à mimer la douleur en tordant son visage dans tous les sens. Juste pour nous faire rire!
C'est pour cela qu'il mérite qu'on pense à lui même sous les cocotiers...

Q'on pense à sa maman aussi. Elle n'a pas eu de vacances non plus. Evidemment.

En septembre, quand on aura tous le moral dans les chaussettes en pensant à août si merveilleux et attendant le mois d'août de l'année suivante... on pensera quand même encore à Téo qui aura repris ses chimio et qui dans le même temps aura de longs mois de rééducation, pour être super en forme pour partir sous les cocotiers l'année prochaine!







lundi 11 août 2014

7 ans et j'me lasse pas

Pourquoi avoir fait un blog?
Voilà la question que l'on me pose?
...J'me rappelle plus.
 Pour parler sûrement, pour écrire plus précisément, pour communiquer intelligemment peut être.
Quand je relis mes premiers billets qui datent de...2007, j'me dis que le temps a passé. Que j'ai vieillit et que j'ai mûrit au fil des mois et des années. Mûrit dans ma tête, dans mon corps et dans mon écriture.
J'ai écrit pour éclater ma colère souvent, pour dissimuler ma tristesse quelquefois, pour essayer de comprendre mon incompréhension sans doute et pour partager mes grandes joies et mes enthousiasmes c'est certain.

Mes illustrations sont souvent un peu plus cabotines que coquines.Pour attirer l'attention quand la tension est palpable.  Mais jamais vulgaires. Ceux qui y ont vu la vulgarité le sont sûrement plus eux même.
J'aime le corps pour le corps, pour ce qu'il peut exprimer et représenter mais pas pour la vulgarité.
Vous me croyez un peu plus dévergondée, je le vois et je le lis aussi.

Je me suis juste un peu décontractée!
A 20 ans, on n'aime pas ses fesses trop provoquantes, ses seins trop proéminents, ses jambes trop longues.
On a l'impression d'être juste ce qui attire le regard et on ne veux pas être regardé, en tout cas pas comme ça.
A 40 ans, on s'est approprié ce corps, quel qu'il soit et on vit avec le mieux qu'on peut, encore mieux si l'homme qu'on aime le regarde toujours avec les mêmes yeux.

Ecrire c'est aussi parler de soi quand on ne peut pas l'exprimer avec des mots qui sortent de sa bouche.
Essayer de faire comprendre qui l'on est et pourquoi on l'est.
Ecrire pour être mieux quelquefois et pas plus mal en tout cas.

Voilà pourquoi j'ai fait mon blog, mais ça je le sais maintenant... 7 ans après.