mercredi 21 mai 2014

Le dimanche ils courent et il traite

Dimanche dernier, Bruno a participé au trail de Villié Morgon. 
24 km dans les chemins un peu chaotiques et 800 m de dénivellé positif.
C'était son premier trail. Il s'était pas mal entraîné. 
La veille, on a mangé des pâtes à midi, des pâtes le soir, agrémentées de gâteaux énergétiques! 
De la haute gastronomie!
Du coup, moi j'étais très en forme et pleine d'énergie pour le supporter!
C'est vraisemblablement pour cette raison qu'il finira 12 ème sur 358 en 1h59!


En parallèle, j'ai également encouragé ma belle soeur et mon frère qui courait les 12km.
Un gros hic cependant...
Un vigneron a éprouvé le besoin de traiter au canon dans le chemin où passaient les coureurs et au moment où ils sont passés... On me dira que c'était le quart d'heure où jamais où il était indispensable de traiter. 
Les coureurs ont été bien évidemment aspergés et indignés.
Ce genre de comportement est inexcusable.
Belle image du beaujolais que l'on véhicule aux quelques 500 coureurs qui sont passés dans le nuage toxique par la faute d'un seul vigneron.



jeudi 15 mai 2014

C'est bio, c'est dynamique, c'est sain et naturel


Il y a des choses que l'on fait parfois, des décisions que l'on prend sans vraiment sans rendre compte, parce qu'on a envie d'être libre.
C'est bien souvent inconscient.
On se sent enfermé dans un truc. Comme une sphère dans laquelle on tournerait sans jamais trouver la sortie. On y est bien mais on étouffe petit à petit, sans en avoir conscience.
Alors quand on a la possibilité d'en sortir, on n'hésite pas, croyant qu'on va pouvoir enfin respirer librement, comme on le veut...
Et bien non, on se renferme dans autre chose.

Quand on a commencé à faire des vins "dits natures", il y a plus de 10 ans. On croyait qu'on pourrait se sortir d'un conformisme trop présent et trop pesant. Mais encore, à ce moment là, on ne s'en rendait pas vraiment compte. On se sentait un peu étouffé dans notre travail, ayant l'impression de ne pas pouvoir aller au bout d'un truc qu'on ne savait même pas quel était vraiment le bout!
Les vins "natures", c'était : "je fais ce que j'aime et pas ce qu'on m'impose de faire ou d'aimer".
Bon, on a bien était tourmenté mais on l'a peut être bien cherché.
Ce n'est pas ça le plus important.
Aujourd'hui, j'ai l'impression de m'être un peu enfermé dans un monde de "vin nature"où l'on traque le plus nature que nature.
Où le Nature s'oppose aux Autres.

Il se crée des groupement internes où l'on s'impose des règles strictes.
T'es en bio?
Juste en Bio?
Pas en Biodynamie?
Nature et Progrès c'est vachement mieux? non?
Tu fais parti des vins SAINS? Non?
Et l'AVN?
Je comprends bien qu'on ait tous besoin de se sentir particulier dans ce monde de brutes.
On a qu'à tous créer sa propre association avec ses propres règles.  Dans mon groupement, faudra juste s'appeler Isabelle Perraud Duffit sinon, tu peux pas en faire parti. Dommage pour vous!


Je n'ai pas envie de faire des vins "natures" juste pour les gens qui ont une carte au parti des vins natures! J'ai envie que d'autres les goûtent et les aiment aussi.
Comme pour leur prouver qu'ils pourraient peut-être aimer?
Il y a très peu de vins "natures" sur le marché. On devrait considérer comme une aubaine d'avoir la chance d'en déguster, non? !!

Je ne veux plus utiliser le logo bio parce que je veux qu'on achète nos vins PAS parce qu'ils sont bio mais parce qu'ils sont bons (même s'ils sont bio!). D'ailleurs, cultiver en bio devrait être la norme.
Je n'ai pas besoin de la reconnaissance de tel ou tel vigneron qui m'acceptera dans son groupement et qui validera mon travail, en plus de toutes les autres validations que l'on doit avoir!
La meilleure des reconnaissances est celle des buveurs de vins! ceux qui aiment.
Bref, celle de nos clients, tout simplement.

Pour les amateurs de vins made in Vauxrenard et des environs, sont dispo depuis peu:
-Les Moulin à vent 2013
-Les Saint Véran 2013
-Les Mon Blanc 2013
C'est Bio, c'est dynamique, c'est sain et naturel! 


je ne veux pas choquer par le choix de mon illustration.
Un corps de femme, ce n'est pas vulgaire. Tout dépend juste de quel oeil on le regarde...
Le mien ne l'est pas. Faites en sorte que le vôtre ne le soit pas, non plus.


lundi 12 mai 2014

Avant, c'était vachement bien


Dans la vie, il y a un avant, un pendant et un après.
Avant... on ne sait pas ce que sera pendant...
Pendant, on repense à avant en espérant qu'après sera mieux...
Bref...
Quoi qu'il en soit, on se dit qu'on n'a pas assez profité d'avant...
Quand le malheur arrive, on se dit qu'on aurait du profiter, mieux que ça... Mais profiter de quoi... De la vie qu'on avait, laquelle on ne savait pas qu'elle changerait brutalement.

Téo est malade.
Un cancer.
Un truc rare... dans son genou, et dans ses poumons aussi.
Il a juste 8 ans.
C'est injuste.
Pour lui... pour sa maman.

On voudrait qu'il se lève de son canapé, qu'il court partout, qu'il soit chiant même.

Alors chaque petite chose qui paraît anodine quand on est en bonne santé, paraît l'Everest à surmonter.
Il faut manger, pour ne pas trop maigrir, pour pouvoir être assez fort pour la lourde chirurgie qui est prévue dans quelques semaines... Sauf, que l'appétit est parti.
"Un bonbon, t'es sur? t'en veux pas un?...
On s'en fou que ça pourrisse les dents, que ça fasse grossir etc... c'est juste plein de calorie et Téo en a besoin.
Mais non, il n'en veut pas...
Du gruyère, un gâteau, un yaourt, un bout de pain? Non.

A la fin de la semaine, il sera en aplasie. Je ne savais même pas que ce mot existait.
Il n'aura plus d'immunité.
ça fout la trouille.
Il aura perdu ses cheveux aussi.
ça fout la trouille. Parce qu'il sera vraiment "malade"aux yeux des gens...

Brutalement, il faut apprendre à vivre au jour le jour.
Ne plus rien prévoir mais juste espérer que rien ne viendra chambouler le jour d'aujourd'hui.

Les médecins ont dit de leur faire confiance. Pas d'autres choix.
La confiance, ça se gagne... mais là, le temps est compté. Alors on l'accorde en fermant les yeux.

Sa maman est étonnamment calme.
Elle assure pas mal même je trouve.
Des jours un peu mieux que d'autres, forcément.
On parle même, un peu, des cancans et des histoires de filles. Histoire de lui changer les idées. Parce que même si le cancer de Téo est le centre de sa vie, il faut qu'elle continue à penser à la vie tout court pour se donner de la force. Il faut continuer à rire et à penser pour que Téo ait envie lui aussi de rire et de se battre.

J'avais envie d'en parler sur mon blog, parce que si le vin occupe une grande place dans notre vie... il y a aussi d'autres choses, plus importantes des fois.

Je ne parlerai plus de Téo ici, sa maman a décidé d'ouvrir un blog, pour raconter ses angoisses, ses peines, ses joies...
Un ciel bleu pour Téo
Parce que des fois, quand on est trop triste, on a envie de le partager... pour aller mieux.

J'espère juste vous dire ici dans quelques mois, voire quelques années: il est guérit et il va bien!