mardi 19 novembre 2013

Facebook m'a tué, Twitter m'a ressuscité!


En ce moment, je lis et j'écoute... ce qu'on raconte sur les vins natures... sur les vignerons natures... ça jase sur les réseaux sociaux...
On me dit que si on parle de toi, c'est que t'es un peu connu et que tu suscites l'intérêt.
Y a certains vignerons qui doivent avoir les oreilles qui sifflent à longueur de jour et de nuit...

On parle bien souvent sans savoir.
On juge rapidement.
Y a quelqu'un qui a dit que...
Sans même poser la question aux vignerons eux-mêmes.
Faut dire que si la question était posée, la discussion serait vite arrêtée et... ce que les gens aiment, bien souvent, c'est la polémique.

Alors, nous autres, vignerons, on ne sait plus trop quelle attitude prendre.
Soit on en dit trop et on le regrette vite.
Soit on n'en dit pas assez et les autres vont raconter le reste.
Chaque vigneron a ses motivations et son histoire.

Bien sûr que le vigneron qui fait rêver c'est celui qui n'a pas de tracteur, qui a 3 hectares, qui bouffent les racines de son jardin, qui boit l'eau de son puits , qui livre ses quelques bouteilles avec son vélo et qui tricote ses pulls avec la laine de ses moutons, qui a l'électricité quelques heures par jour, qui n'a pas d'Iphone et internet...
Bien loin de la vie parisienne... c'est certain...
Vous vivriez comme ça vous?
Oui, dans les rêves...
Mais après, faut pas déconner...

On est souvent aussi très critique et intransigeants concernant les vignerons qui ont une activité de négociants... vinificateurs ou pas.
Pas facile d'assumer ce statut.
On est fliqué par la répression des fraudes et par les douanes parce qu'on est susceptibles de tricher plus que les autres (je vois pas bien pourquoi...), on est montré du doigt par les vignerons qui sont juste vignerons parce qu'on n'est plus dans la vraie éthique du vigneron et par quelques consommateurs qui remettent en cause la crédibilité de ce statut.

Alors effectivement, nous avons une activité de négociant... et même négociant vinificateur.
Je veux que ce soit du négoce Haute Couture, c'est la raison pour laquelle je me suis entourée de vrais vignerons, respectueux de l'environnement. C'est une véritable collaboration.
Je peux concevoir que ma Haute Couture ne plaise pas à tout le monde, mais je ne peux pas concevoir qu'on mette en doute notre intégrité.

Notre production ne nous permet pas d'en vivre, pas encore.
Le Domaine est en pleine restructuration.
Nous avons pas mal arraché.
Nous plantons 1/2 hectares par an.
Notre passage en bio, il y a 15 ans a été fait de façon archaïque, sans reflexion, sans accompagnement et nous avons fait des erreurs que nous essayons de corriger aujourd'hui.
8,5 hectares, ça occupe à plein temps. Mais avec une production entre 15 et 20 hectolitres à l'hectare, c'est loin de rapporter un vrai salaire.
Certaines auraient décidé de compléter le salaire en partant travailler ailleurs. Moi, j'ai voulu rester là en faisant ce que je savais faire.
Ce n'est pas plus compliqué que ça.

Les cuvées du Domaine sont: Le Moulin à vent, le Poquelin, l'Epreuve, le Côte de la Molière, La Molière en Sauvignon, Mon Blanc des Molières, le Beaujolais Villages Nouveau et une Bulle à venir (Domaine des côtes de la Molière, Isabelle et Bruno Perraud). Ici, TOUS les vins sont sans soufre, et non filtré.
Les cuvées de notre activité de négoce sont: Le Bourgogne Aligoté, le Saint Véran, Le Pouilly Fuissé, le Morgon, le P'tit Poquelin et une partie des Beaujolais Villages Nouveaux (Maison B. Perraud). Ici quelques cuvées sont sulfités légèrement et filtrés. Mais la grande majorité d'entre elles sont sans soufre et non filtré.

Je ne bois ni ne mange n'importe quoi. Alors juste par respect pour nous, qui buvons nos vins... nous ne faisons pas n'importe quoi!

J'avais très envie de mettre les choses au clair depuis quelques jours.
Il m'en fallait trouver le courage et les bons mots pour le dire.
C'est chose faite!

Je remercie bien évidemment tous nos clients pour leur confiance et leur compréhension envers nos vins bien souvent capricieux!








dimanche 17 novembre 2013

Enfin...


On est à quelques jours de la sortie du fameux Beaujolais Nouveau...
Et on est déjà très curieux de savoir comment il sera.
Quelques privilégiés l'ont déjà goûté.
Chut... il ne faut pas le dire!

Qu'est ce qui suscite cette envie d'y goûter ?
Car même ceux qui le décrient le goûteront !
Pour le décrier encore, parce que, faut pas déconner, on passerait pour un abruti de dire que c'est bon et que ça nous a fait du bien!

D'autres diront que c'est vachement bon! Parce que quand c'est bon, c'est bon et qu'on n'a pas honte de le dire! Y a pas de mal à se faire du bien!

Peut être que le Beaujolais nouveau a un tel succès parce qu'il est éphémère. Comme quelqu'un qu'on ne voit pas souvent, qu'on est impatient de voir, de revoir, d'entrevoir... Sur qui on se jetterait pour être sur de pouvoir tenir le coup jusqu'à la prochaine fois. Dont on voudrait se rappeler l'odeur et le goût  et peut être à jamais... si on ne le voyait plus...

C'est donc pour cela que certain l'adore... parce qu'il l'attendait depuis presque un an... Qu'ils l'ont tant attendu et idéalisé.
Et que d'autre le haïssent parce qu'ils détestent attendre et qu'ils ont fini par ne plus en vouloir! Et ont trouver une compensation... ailleurs.

De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas!

Moi... j'ai choisit... le beaujolais nouveau!
pas de compensation.
J'attendrai longtemps s'il le faut... mais c'est juste lui que je veux .



Un an d'attente pour goûter enfin, ce jeudi 21, le nouveau millésime du beaujolais nouveau... dans tous ces états!